Dans un libelle dont il est coutumier, François Péchon, maître à penser du groupe d’opposition municipale réuni sous la bannière de "L’Avenir de Groix" s’est livré le 31 Janvier dernier à une attaque en règle de l’action engagée par le COCIG devant le Tribunal Administratif contre la DSP relative à la desserte des îles du large. Le mémoire introductif présenté par notre avocat, qu’il avait lui-même qualifié "de qualité" dans un communiqué du 23 Janvier, est désormais "loin d’être convaincant". Plus encore, alors que le communiqué précédent soulignait que "la possibilité subsiste pour l’association Iles en Danger et pour chacun de ses membres de s’associer à la requête du COCIG", ce dernier libelle souligne désormais que "l’engagement proposé aux co-requérants est un saut dans l’inconnu avec un risque financier non négligeable".
Se faisant l’avocat du Conseil Général, François Péchon aligne les motifs supposés d’irrecevabilité de notre recours et dissuade dans les faits les îliens de nous rejoindre dans le combat que nous avons engagé. Que ne réserve t-il pas ses coups à une autre association dont le logo représentant un coq en bleu-blanc-rouge suffit à souligner la lignée et qui s’est engagée dans deux recours ? Pourquoi ne consacre t-il pas plutôt son énergie à soutenir les membres du "Kiosque Jaune", pourtant objet de la sollicitude de l’improbable "pôle action" d’Iles en Danger, qui ont su montrer leur détermination en refusant d’accueillir les candidats UMP aux prochaines élections cantonales ?
Parce que notre dossier est désormais entre les mains de notre avocat et que celui-ci réserve ses arguments au Tribunal, nous n’engagerons pas de débat sur les arguments juridiques avancés par François Péchon. Par contre, nous ne pouvons pas ne pas dénoncer les effets de division que recouvre cette intervention, ni les ambigüités de tous ordres qu’elle revêt. Au nom de qui François Péchon publie t-il ses écrits ? De L’Avenir de Groix ou d’Iles en Danger ? L’association Iles en Danger est-elle une succursale de L’Avenir de Groix ? ou s’arroge-t-il le droit de publier en leur nom. Les Conseils d’Administration respectifs de ces deux associations sont-ils solidaires de ses écrits ?
Il ne faut pas manquer de pudeur pour accuser le COCIG de faire courir aux co-requérants "un risque financier non négligeable", quand on sait la manière, fort peu délicate vis-à-vis des adhérents d’Iles en Danger, qui a été employée pour rétribuer le Cabinet d’ Avocats SCHMITT, missionné par trois personnes avant la création de l’association. Que faut-il penser de ces emails que nous avons reçus d’éminents membres d’Iles en Danger nous assurant de leur soutien financier personnel (ou d’une association qu’ils président), nonobstant la position prise par leur association de ne pas aller en Justice.
Iles en Danger a été créée dans la ferveur populaire, immédiatement après l’adoption de la DSP par le Conseil Général. En y adhérant, la population exprimait son souhait de voir se poursuivre la lutte, sous toutes ses formes, de voir se renforcer le mouvement de solidarité qui s’était manifesté avec tant de vigueur à Vannes (1200 personnes), à Pen Men (1000 personnes) et un peu partout en France (30 000 signatures). Comme beaucoup, nous avons suivi avec tristesse les étapes de la mise en place tumultueuse des instances d’Iles en Danger, ponctuées de règlements de comptes, démissions et autres retours. Tristesse, parce que ce spectacle nuisait au mouvement pris dans son ensemble et démobilisait la population. Est-ce pour exorciser cette confusion que François Péchon laisse libre cours à son aigreur ? Les 600 adhérents d’Iles en Danger méritent mieux que les écrits d’un atrabilaire.
Plus que jamais, le COCIG est résolu à poursuivre son recours et s’emploiera à en convaincre les populations îliennes et tous ceux qui les ont soutenues dans le feu de l’action.
Pour le COCIG :
Le Président
Régis LECLERCQ